Chaque Burn-out est différent. Néanmoins, les phases précédant la déclaration de ce dernier restent les mêmes. Car cela n’arrive jamais du jour au lendemain. Au contraire, ce sera graduel.
1- La toupie: Le surmenage au travail, un choc émotionnel et/ou psychologique dans votre vie privée. Le stress et l’anxiété s’installent pour devenir la norme de ton quotidien. En réalité, tu ne t’arrêtes JAMAIS, comme une toupie. Cela peut durer des années avant que le Burn-out ne se déclare.
2- Le spectateur: Tu ressens une fatigue émotionnelle, comme si tu étais vidé de ton énergie, les tâches les plus simples deviennent insurmontables, tout et tout le monde t’agace et ton cerveau fonctionne au ralenti. Les arrêts maladie se font fréquents. Tu ne sais plus pourquoi tu te lèves le matin. L’effet « spectateur » de ta vie s’installe sans que tu ne t’en rendes compte.
3- Le craquage: ça y est! Il est là. Le Burn-out s’est manifesté. Tu n’en peux plus. Tu n’as plus envie de rien et ne trouves plus de sens à quoi que ce soit. Tu regardes la T.V mais tu ne sais pas ce que tu regardes, tu lis mais tu ne sais pas non plus ce que tu lis. Tenir une conversation devient une épreuve. Tu ne te sens pas compris par ton entourage et ça a le don de t’énerver. Puis, d’une façon ou d’une autre tu pètes un câble au travail, sur une personne de ton entourage, ou tu n’arrives pas à te lever pour aller au travail.

Les étapes incontournables
Tout d’abord, les personnes bienveillantes qui t’entourent (et crois moi, il y en a bien plus que tu peux le penser) seront là pour toi et pour t’aider ou te guider sur les démarches à suivre, car au fond, ce Burn-out n’est pas une surprise pour ton entourage.
La première chose à faire et de foncer à la médecine du travail afin de faire constater ton état. Il est IN-DIS-PEN-SABLE que tu te rendes là bas. Tu te sens accueilli, écouté, compris et bien orienté pourtant je ne me sens pas légitime d’être là. Ils m’ont expliqué que je recevrai quelques jours plus tard une convocation, pour rencontrer un psychiatre de la médecine du travail, qui établira un compte rendu concernant mon état. Nous y reviendrons plus tard mais ce compte rendu va être très utile par la suite. Puis chez mon médecin généraliste afin d’obtenir un arrêt de travail. Cela te permettra de prendre du temps pour toi et surtout d’éviter d’autres problèmes. Si aujourd’hui tu n’es pas en état d’y penser, je te garantis que dans le futur, tu te féliciteras d’avoir suivi cette étape INCONTOURNABLE pour t’en sortir.

L’autre carte à jouer pour les finances
Là où j’ai énormément de chance c’est que ma mutuelle prend en charge le maintien de salaire, ce qui enlève un sacré poids des épaules. Pour une fois, je vais pouvoir prendre le temps d’aller mieux.
Il est IMPORTANT de prendre connaissance de ce que propose ta mutuelle. Cette peur du manque financier ou de passer pour une personne qui profite du système ne doit pas te freiner. Et même si tu n’as pas le maintien de salaire, sache que gagner de l’argent ne réglera pas le problème.
Si tu as besoin d’être accompagné(e)
Lorsque je fais mon Burn-out cette association n’existait pas mais aujourd’hui il y en a au moins une qui te propose de t’aider et t’accompagner dans tes démarche et elle a l’aire plutôt sérieuse.
Qui te propose aussi un blog sur ce sujet.
https://asso-franceburnout.fr/blog/
Tu peux aussi trouver un guide d’aide mis en place par le Ministère du travail.
https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Exe_Burnout_21-05-2015_version_internet.pdf
Tu n’es pas seul(e) à vivre cette situation. Ce n’est pas une honte et tu peux être aidé(e) si tu en as besoin.
Après un Burn-out, lire et assimiler certaines informations peuvent être compliqués alors n’hésite pas non plus à demander de l’aide auprès de ton entourage pour les démarche ou même à l’assistante sociale de ta mairie de quartier (je pense que c’est possible selon ta situation) ou même voir avec le syndicat de ton entreprise, ils sont là pour ça aussi.
Je sais bien que dans cet état il est très compliqué d’agir car tu n’as envie de rien et tu as l’impression que ton cerveau est éteint mais une chose à la fois. L’essentiel étant de te protéger.
Presque sereinement votre,
Elodie.